Avant toute chose, je rends grâce pour le ministère « 2 become 1 » de mon amie, Suzanne BILLANDER, disciple de Christ, et pour les temps de dévotion que nous partageons. Ce matin, avec elle et son mari, nous avons reçu un enseignement extraordinaire sur la Parole de Dieu, un moment où l’Esprit a mis en lumière des réalités que je n’avais pas encore vues. Ce que je partage ici est plus qu’un simple résumé : c’est une méditation vivante qui nous appelle à détourner nos yeux de nous-mêmes pour les tourner vers Jésus, la véritable lumière.
Avant de continuer, je t’invite à une pause. Mets de côté tes pensées, tes analyses, tes émotions. Inspire profondément et appelle avec moi : Saint-Esprit, viens. Ouvre mes yeux, éclaire mon cœur. Que cette lecture soit une rencontre avec la Vérité et non une simple réflexion.
Commençons par ce qui suis, Jésus dit :
« Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres » Jean 8:12.
Mais Il dit aussi :
« Vous êtes la lumière du monde » Matthieu 5:14.
Comprenons ici que nous ne sommes pas la source, mais le reflet. Ce n’est pas nous qui brillons, c’est Lui qui brille à travers nous. Nous ne sommes pas des dieux, pas des co-créateurs, pas des lumières indépendantes. Croire cela, c’est tomber dans l’orgueil et la fausse clarté. Jésus disait encore :
« La lumière est encore pour un peu de temps au milieu de vous ; marchez pendant que vous avez la lumière » Jean 12:35.
Mais beaucoup ne L’ont pas reconnu, trop prisonniers de leurs propres projections. Ils étaient tellement centrés sur eux-mêmes qu’ils ne pouvaient pas voir Celui qui se tenait devant eux.
Lorsque nous idolâtrons notre propre soi, nous ouvrons la porte à l’idolâtrie des autres. Si nous regardons nos dons, nous aurons tendance à adorer aussi les dons chez les autres, et même à élever des hommes et des femmes au-dessus de Christ. C’est ainsi que l’on en est venu à idolâtrer Marie : non pas en voyant la lumière de Christ en elle, mais en fixant le regard sur ce qu’elle « a fait » d’elle-même. C’est ainsi que l’ennemi a lié l’Église pendant des siècles : en détournant les regards de Jésus pour les poser sur l’humain. L’idolâtrie du soi mène toujours à l’idolâtrie d’autrui. Et ainsi, nous jugeons les autres comme nous nous jugeons nous-mêmes, en projetant sur eux nos illusions positives ou négatives. Nous restons enfermés dans un miroir narcissique où tout ramène au « moi » ou au « nous », et non à Christ.
Mais le psaume 36 rappelle :
rien de la chair n’est bon, la bonté ne vient que de Dieu.
Et pourtant, le monde s’enivre de ces illusions. Le New Age parle d’amour universel, de lumière intérieure, d’abondance infinie. Mais tout cela n’est qu’une eau trouble. Jésus dit dans l’Apocalypse qu’Il vomira les tièdes de sa bouche. Et tout ce qui est centré sur soi est tiède. Nous devons, nous aussi, avoir ce rejet intérieur de la tiédeur, la vomir hors de nous, divorcer de ces croyances qui nous lient encore à Babylone. Nos attentes sont des cages qui nous gardent prisonniers, des barreaux invisibles de la chair. Elles créent en nous un enfer où nous tournons en rond dans un labyrinthe de projections et de fausses perceptions. Mais à la croix, Jésus nous appelle à déposer tout cela comme une rivière boueuse. Il nous invite à laisser couler devant Lui ces eaux sales, ces illusions, pour qu’Il les purifie par Son sang.
C’est le piège ancien. Lucifer lui-même était porteur de lumière, le plus proche de Dieu, mais il n’était pas en Dieu. Et l’orgueil l’a consumé. De la même manière, tout ce qui est proche de Dieu mais pas enraciné en Lui devient une source d’orgueil. La chair proclame ses propres « je suis » — je suis paix, je suis lumière, je suis amour, je suis abondance — mais ce sont des illusions. Hors de Dieu, l’amour, la paix, l’abondance ne sont que des reflets brisés, des masques du serpent. Ces illusions doivent être mises à la croix. La chair n’apporte rien de bon, seul l’Esprit produit les fruits véritables : amour, patience, joie, maîtrise de soi.
Galates 5:22-23 22Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, 23la douceur, la tempérance; la loi n’est pas contre ces choses.…
Et c’est pourquoi Jésus nous met en garde. Depuis le commencement, le serpent a tenté l’homme en lui soufflant qu’il pouvait être « comme Dieu » en dehors de Lui. Les illusions du Soi naissent de ce mensonge. Elles paraissent belles, mais elles enferment. Elles nous tiennent captifs comme un serpent hypnotisé par une flûte. Dans le New Age et dans tant de fausses spiritualités, les mantras et les chants servent à élever et charmer ce serpent du soi intérieur, à gonfler le Moi spirituel. Comme une mélodie qui charme et endort, ils séduisent l’âme en lui faisant croire qu’elle s’élève, alors qu’en réalité elle s’enferme plus encore dans la prison du Moi. C’est une adoration de la chair, pas de Dieu. Mais Jésus dit :
« Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en Esprit et en vérité » Jean 4:24.
Si dans notre adoration nous ne sentons pas le souffle de l’Esprit mais seulement une atmosphère émotionnelle, alors nous prions depuis la chair. Et la chair ne peut pas plaire à Dieu (Romains 8:8). Mais il n’y a pas de condamnation si nous le réalisons. Le Seigneur nous demande simplement d’être vrais, de dire avec sincérité : « Seigneur, je n’arrive pas à t’adorer en Esprit. Montre-moi ce qui bloque. Révèle-moi les forteresses de mon cœur. Voici mes illusions : je pense que je suis bon, je pense que je suis sage, je pense que je suis généreux. Je t’apporte ces croyances et je les dépose à tes pieds. »
Alors la croix devient la porte étroite qui nous libère. La seule vraie liberté est dans la croix. C’est là que le Moi est crucifié, que la chair est dépouillée, que Christ prend toute la place. Jésus dit :
« Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive » Matthieu 16:24.
Paul a pu dire :
« Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi » Galates 2:20.
Nous sommes soit dans la chair, soit dans l’Esprit ; il n’y a pas de milieu. Mais lorsque nous déposons nos résistances et nos illusions, Dieu est fidèle pour les consumer et nous remplir de Son Esprit. Alors l’adoration devient vraie, authentique, pure. Non plus une performance du Moi, mais un cœur brisé et offert que Dieu transforme.
Car Jésus veut nous sanctifier. Être sanctifié, c’est laisser la vraie lumière nous sonder, révéler nos pensées, nos intentions, nos attachements. Il veut nous donner des vêtements neufs, des outres nouvelles, un cœur régénéré. Et c’est seulement dans le nom de Jésus que cela est possible. Pas un nom prononcé mécaniquement, mais un nom porté par la présence vivante de Son Esprit en nous. Quand le Saint-Esprit habite en nous, alors nous pouvons vraiment dire : « Au nom de Jésus » avec autorité. Alors nos prières deviennent des flammes qui purifient, qui libèrent, qui édifient, parce que nous ne parlons plus depuis nous-mêmes, mais depuis Christ en nous.
Et voici le secret de l’amitié divine : Jésus dit
« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » Jean 15:13.
Il a donné sa vie pour nous, et en retour Il nous appelle à donner la nôtre pour Lui. La plus belle des choses, c’est qu’un homme meure pour son frère — et Jésus est mort pour nous. Mais nous, en retour, nous sommes appelés à mourir à nous-mêmes pour être Ses amis. Être Son ami, c’est renoncer au Moi pour Lui laisser place, de laisser nos « je suis telle ou telles chose » pour Son JE SUIS. C’est accepter de devenir Son temple, où Il vient habiter, où Il déverse Son Esprit. C’est Lui offrir nos désirs, nos réactions, nos pensées, nos attentes, pour qu’Il les remplisse de Sa vie, Ses Voies, Ses Pensées. Ce n’est pas une relation distante ou théorique, mais une intimité réelle, une amitié profonde où Jésus nous ouvre son cœur et partage avec nous Sa joie, Ses conseils, Ses douleurs et Ses victoires.
Mourir à soi-même, c’est la mort la plus radicale et la plus belle des naissances. Ce n’est pas une mort physique, mais la mort du Moi. Nous ne pouvons pas rester attachés à un corps mort, à un ancien vêtement, à une peau de serpent qui doit être abandonnée. Nous sommes nés de nouveau ! et Jésus a dit qu’on ne rapièce pas un vieux vêtement avec une pièce neuve, et qu’on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres (Matthieu 9:16-17). Nous avons besoin d’un vêtement neuf, d’une vie neuve, d’outres renouvelées. Le vieil homme doit mourir pour que l’homme nouveau se lève en Christ.
Voilà la vérité : Jésus a donné Sa vie pour nous, et nous Lui donnons la nôtre. Il est mort sur la croix pour que nous soyons libres, et nous mourons à nous-mêmes pour que Son Esprit vive en nous. C’est cela l’amitié véritable. C’est cela la lumière véritable.
🌿 Prière
Seigneur Jésus, je viens devant toi tel(le) que je suis. Je reconnais que mes « je suis » de la chair ne sont que des illusions et des prisons. J’ai cru à des fausses lumières, j’ai écouté les flûtes qui charmaient mon ego, mon soi, mais aujourd’hui je viens déposer tout cela à tes pieds.
Merci pour ta croix. Merci parce que tu as donné ta vie pour moi, le plus grand amour qui existe. Et aujourd’hui, je veux donner ma vie pour toi. Non pas seulement mon souffle, mais mon Moi entier. Mes désirs, mes attentes, mes réactions, mes pensées. Je les rends pour être ton ami(e), pour être ton temple, pour être rempli de ton Esprit.
Fais de moi ton temple. Remplis-moi de ton Esprit. Je ne veux plus habiter dans les vieilles prisons de la chair, mais entrer dans ta demeure. Sonde mon cœur, révèle mes forteresses, renverse mes résistances. Purifie mes intentions, sanctifie mes pensées. Brise mes prisons intérieures et revêts-moi d’un vêtement neuf. Fais de moi une outre nouvelle, prête à recevoir ton vin nouveau.
Sonde mon cœur, Seigneur, mets en lumière ce qui résiste encore. Brise mes illusions, renverse mes forteresses, consume mon orgueil. Je rejette les mantras qui élèvent le serpent du Soi, je refuse les affirmations qui flattent mon ego, je proclame que toi seul es lumière, toi seul es vie, toi seul es le Je Suis. Je proclame que toi seul es lumière, toi seul es le Je Suis, toi seul es vie.
Jésus, je veux être ton ami. Je veux marcher dans ton intimité, entendre tes conseils, partager tes joies. Je veux demeurer en toi pour que ta lumière brille à travers moi, et non la mienne. Merci pour ta patience, merci pour ton amour, merci pour la liberté que tu donnes. Merci parce que tu ne m’appelles plus serviteur, mais ami. Merci de vouloir habiter en moi, de faire de moi ton temple. Merci pour ton intimité, pour ta lumière, pour ton Esprit qui me renouvelle chaque jour.
Aujourd’hui je m’abandonne totalement. Reçois mon soi, reçois ma vie. Fais de moi ton ami, ton temple, ton enfant. Je t’offre ma vie entière. Brille à travers moi, non pas de ma lumière, mais de la tienne. Que tout en moi dise gloire à l’Agneau.
Au nom puissant de Jésus-Christ, Amen.