
Saint-Esprit, sois Toi-même l’auteur de ces lignes, qu’elles portent guérison, vérité et vie.

Je t’ai mise sur un piédestal. J’ai cru qu’en toi j’allais trouver l’amour, l’amitié, la fraternité. J’avais besoin de toi pour guérir. Je t’ai suivie, je t’ai placée plus haut que le Seigneur qui pourtant m’avait déjà cherchée et trouvée alors que personne ne m’avait évangélisée.

Je suis venue trop transparente, trop vraie, trop nue devant toi, à déposer à tes pieds mon cœur brisé, mes chaînes lourdes… et je les ai attachées à toi, au lieu de les attacher à la croix du Seigneur. On arrive du monde tellement cassés qu’on croit trouver dans l’Église ce que la Parole promet : l’amour, la fraternité, la fidélité, la vérité, la justice, l’édification. On se dit que ceux qui connaissent Jésus sauront nous accueillir tels que nous sommes, prier avec nous, nous aider à guérir. Mais je me suis trompée.
« Le Seigneur est proche de ceux qui ont le cœur brisé, Il sauve ceux qui ont l’esprit abattu » (Psaume 34:18).

Ceci est lié à mon passé. Dans le monde, par mon amour brisé, j’ai éloigné les gens de Dieu. J’ai été abusée, agressée, piétinée. Mon corps et mon âme ont été utilisés, salis. Et j’ai porté ces chaînes trop longtemps. Mais Christ est venu me chercher au plus bas de mes ténèbres. Je ne veux pas cacher cette vérité, car c’est de là qu’Il m’a sortie. C’est de là qu’Il fait de moi un témoin.
Pensant que je ne savais pas guider les gens, aux vues des critères tellement élevés de l’Église, ses obligations, ses structures pyramidales, je me suis crue inapte. Pourtant, voilà trente ans que je suis formée, façonnée, enseignée à travers les épreuves et la vie. Mais j’ai douté de ce que Dieu avait déjà déposé en moi.
Oui, je me suis trompée. J’ai cru bien faire en les envoyant vers d’autres Hommes qui, sans le savoir, nous infantilisent. Car on apprend à dépendre des Hommes. On a peur de ne pas savoir bien faire. On attend leur direction, leur « OK ». On se dit : Oh mon Dieu, ils savent tout de la Bible, c’est merveilleux.
Sauf que le rhema vient par le Saint-Esprit qui est en nous, en lisant la Parole. Dans l’Église primitive, il n’y avait rien de tout cela. C’est parti en délire total.
Et je suis coupable aussi d’avoir donné ce pouvoir, alors que c’était à moi, déjà, de leur apprendre à se tourner directement vers Jésus, le seul vrai Pasteur, le seul vrai Médiateur.
« Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme » (1 Timothée 2:5).

Galates 5:22-26 22Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, 23la douceur, la tempérance; la loi n’est pas contre ces choses. 24Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs ».25Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi selon l’Esprit. 26Ne cherchons pas une vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres.
Parce que nous sommes beaucoup à le constater, dès qu’il y a une erreur, un acte de déconduite, si petit soit il, on vous saute dessus, on vous écrase, on vous accuse pour ne pas se responsabiliser, on remet le problèmes sur les autres, on lutte par la chaire et le sang et non en priant … C’est un grand problème dans beaucoup d’Église : un manque de responsabilité, un manque de maturité. Pas seulement spirituelle, mais aussi émotionnelle et dans les actions. Et quand quelqu’un ose déposer sa poutre en confession, cela lui retombe dessus, utilisé contre lui. Et ça, c’est terrible.

« Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et ne remarques-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? » (Matthieu 7:3).
Parce que vous voyez, on voit chez les autres ce que l’on porte soi-même. Dans le monde, on voulait faire de moi un gourou. Ici, plusieurs sont venus me demander d’être une mère spirituelle. Mais je n’ai jamais eu le cœur à cela. Ce n’est pas mon appel. Je suis au même niveau que les autres.
Personne n’est supérieur à moi. Personne n’est inférieur à moi. Personne n’a le droit de me parler mal, de me manquer de respect. Et moi-même, je ne le fais pas. Oui, il est vrai que je peux parfois être directe. Et Dieu m’a donné un don de révélation puissant, qui met les choses à la lumière. Mais mon cœur est bon, mon cœur est grand. Je suis toujours prête à avoir des discussions, à parler, à échanger, à demander pardon et à me repentir.

Parce que nous sommes appelés à faire des nations des disciples, je le répète. Nous ne sommes pas appelés à rester assis indéfiniment. Nous avons suffisamment appris.
Maintenant, le temps est venu de passer à l’action, de mettre les choses en place.
Et tu sais, Église, tes bancs ne sont pas irremplaçables, chère Église, chérie. Souviens-toi de cela : tu as été érigée par des hommes. Jésus, à douze ans, enseignait déjà aux religieux, et à douze ans lui-même n’avait pas d’Église. Et les religieux l’ont crucifier , et ses disciples l’ont trahi …
Souviens-toi : quand deux ou trois sont réunis en son nom, il est au milieu d’eux. C’est là la puissance du Christ. C’est là la liberté. C’est là la vérité.

Souviens-toi de nous, de nos scories, de nos blessures, de nos gangrènes du corps, de nos âmes, de nos esprits. Aie un peu de compassion. Apprends à aimer. Apprends à laver. Apprends à être le médiateur des cœurs brisés.
Ne nourris pas la méchanceté ni les médisances sous prétexte de peur de perdre ceux qui t’apportent leur dîme ou leur argent. Fais très attention, car tu risques de t’égarer. Tu risques aussi d’éloigner ceux que Dieu t’avait envoyés.
Ne pense pas que tu es au-dessus, que c’est toi qui donnes tout aux autres. Non. C’est un échange, c’est gagnant-gagnant. Tout le monde vient avec des trésors dans ses mains. Tout le monde a quelque chose à donner. Tout le monde sans exception. Et tout le monde, sans exception, est adoré et aimé par Élohim, par Adonaï. Nous sommes frères et sœurs. Agissons comme tels.

« Ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis, mais de ce que vos noms sont inscrits dans le livre de vie » (Luc 10:20).

Aujourd’hui, je sais que je suis aimée, je sais que je suis aimable. C’est en m’aimant que j’aimerai correctement mes semblables. C’est en marchant dans la lumière que je deviendrai lumière du monde.
« Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée » (Matthieu 5:14).

Je ne retiens rien contre toi. Je t’aime malgré tout. Et je pars marcher sur un nouveau chemin, sous l’autorité du seul Roi des rois. 










Aujourd’hui, je dépose encore une fois à la croix tout ce que je n’ai pas su porter, tout ce que j’ai confié aux Hommes au lieu de Te le donner à Toi. Je reçois Ton pardon, et je pardonne aussi. Je relâche toute accusation, tout poids, tout ressentiment, et je bénis.
Seigneur, je confesse que j’ai craint l’Homme plus que je ne T’ai craint Toi. J’ai cherché l’amour chez l’Hommes plus que Ton amour, tellement je me sentais impure, salie, incapable. Tellement l’humain m’a blessée que j’ai voulu être aimée par lui. Mais l’Homme, ne portent pas l’amour divin qui est en Toi seul, Seigneur. Pardonne-moi vraiment de tout mon cœur pour cela.
Seigneur, je prie pour Ton Église. Humilie-la et relève-la. Purifie-la et sanctifie-la. Ramène-la à la simplicité du Christ, à laver les pieds, à marcher dans l’amour, la vérité et l’intégrité. Fais de nous des frères et des sœurs soumis les uns aux autres, non pas dans la domination, mais dans l’humilité et la compassion.
Je prie aussi pour les églises de maison, pour tous les intercesseurs, pour tous les frères et sœurs qui marchent selon Tes critères et non ceux des Hommes. Je bénis mes ennemis, je les remercie, parce que c’est grâce à eux que je guéris aujourd’hui. Je ne retiens rien contre eux, et je demande qu’aucune accusation devant Ton trône ne soit retenue par l’ennemi, mais que tout cela soit brûlé par la flamme de Ton amour, de Ton pardon et de la repentance.
Apprends-nous à écouter, à parler avec vérité, à ne pas nous laisser emporter par la médisance ou la peur. Donne-nous de regarder les autres comme Toi Tu les vois. Père, fais de nous des porteurs de lumière dans un monde sombre. Fais de nous des disciples qui vont et qui font des nations Tes disciples, par Ton Esprit et non par nos forces. Garde nos cœurs plus que tout autre chose.
Seigneur, je T’élève ma vie. Je marche désormais sur Ton chemin, sous Ton autorité seule. Et je confesse que rien, ni les blessures, ni les rejets, ni les mensonges, ne m’empêcheront d’accomplir Ton appel.
Je T’aime, Seigneur Jésus. Tu es mon Roi, mon Ami, mon Frère, mon Sauveur. À Toi seul soient la gloire, l’honneur et la puissance, aux siècles des siècles.
Amen, amen et amen. 











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